Alerte rapide : Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA se mobilise

Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (UA), en sa 577ème  réunion tenue le 23 février 2016, a suivi une communication de la Commission sur l’alerte rapide, ainsi qu’une mise à jour sur l’état d’opérationnalisation du Système continental d’alerte rapide (SCAR) et de l’analyse prospective dans le cadre du suivi de son communiqué PSC/PR/COMM.(CCCLX) sur  la pleine utilisation de tous les outils disponibles en matière de diplomatie préventive,  adopté lors de sa 360ème réunion tenue le 22 mars 2013, ainsi que le communiqué PSC/PR/COMM.(CDLXIII) sur la prévention structurelle des conflits adopté par le Conseil lors de sa 463ème réunion tenue le 27 octobre  2014.

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 Le Conseil a pris note de la communication sur l’alerte rapide ainsi que de la mise à jour sur l’état d’opérationnalisation du SCAR et de l’analyse prospective faite  par la Commission. Le Conseil a également pris note des déclarations faites par les représentants du Marché Commun des Etats d’Afrique de l’Est et Australe (COMESA) et du Comité des services de renseignement  et de sécurité d’Afrique (CISSA).

Le Conseil a rappelé   la Déclaration solennelle sur le 50ème anniversaire de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA)/UA, adoptée par la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union  à Addis Abéba, le 25 mai 2013, à l’occasion du Jubilé  d’or de l’Union [Assembly/AU/Decl.3(XXI)], dans laquelle les chefs d’Etat et de Gouvernement se sont engagés à ne pas léguer à la prochaine génération d’Africains les lourds fardeaux que sont les conflits et à venir à bout de toutes les guerres en Afrique d’ici à 2020, et ont exprimé leur détermination à ancrer nos sociétés, nos gouvernements et nos institutions dans le respect de l’état de droit, de la dignité et des droits de l’homme, la participation populaire, la gestion de la diversité, ainsi que l’inclusion et la démocratie, et se sont engagés à placer les peuples africains au centre de nos efforts et à éradiquer la pauvreté.

Le Conseil a reconnu que le SCAR constitue l’outil le plus important pour réaliser la prévention des conflits en Afrique et a réaffirmé son engagement à assurer la mise en œuvre effective des décisions relatives à la prévention des conflits y compris le renforcement de la relation  entre l’alerte rapide et la réponse rapide.

Tout en soulignant que la responsabilité principale de la prévention effective des conflits incombe aux Etats membres, le Conseil a réitéré son appel lancé aux  Etats membres qui ne l’ont pas encore fait, à signer, à ratifier et à intégrer dans leur législations nationales les instruments pertinents de l’UA, en particulier la Charte africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance, ainsi que la Convention de l’Union africaine sur la coopération transfrontalière (Convention de Niamey).

Le Conseil a souligné la nécessité d’une collaboration efficace dans le domaine du partage de l’information sur l’alerte rapide entre la Commission, les Communautés économiques régionales/ Mécanismes régionaux (CER/MR) et le CISSA. Ces derniers  devraient mettre de telles informations à la disposition du CPS en vue de lui permettre de prendre les décisions nécessaires en temps opportun. Dans le même contexte, le Conseil a appelé au renforcement de la coordination et de la synergie entre tous les tous les Départements de la Commission de l’UA impliqués dans l’alerte rapide en vue de fournir au CPS des informations compréhensives d’alerte rapide, à temps opportun.

Le Conseil a encouragé la Commission et les CER/MR à accélérer leurs efforts en vue de l’opérationnalisation intégrale et du renforcement de leurs systèmes d’alerte rapide, et a exhorté les Etats membres de l’UA à apporter l’appui financier nécessaire, afin de permettre le  renforcement des ressources humaines et des capacités techniques requises à cet effet.

Le Conseil a réitéré la nécessité pour le Groupe des Sages et des Envoyés/Représentants  spéciaux de l’UA de soumettre régulièrement des communications au CPS sur les menaces et crises potentielles, afin de permettre au Conseil de prendre les décisions appropriées en temps opportun.

Le Conseil a convenu que la Commission de l’UA, en collaboration avec les CER/MR et le CISSA, devrait lui soumettre des communications sur l’alerte rapide au moins une fois par trimestre.

Le Conseil a convenu de rester saisi de la question.

Source : UA

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